Si vous avez répondu oui à l’une de ces questions, les fichiers de couche (.lyr) vous seront utiles. Il s’agit d’un fichier dans lequel est enregistré un lien vers la localisation d’une source de données et les propriétés d’affichage de celle-ci, comme la symbologie, les étiquettes, l’échelle visible ou la transparence.
Ce fichier se distingue des sources de données en tant que telles (comme le shapefile ou la classe d’entité d’une géodatabase) puisqu’ il ne stocke aucune donnée géométrique, géographique ou attributaire. Le fichier de couche s’ouvre directement dans un logiciel de SIG, mais gardez en tête qu’il ne contient que des propriétés d’affichage et un chemin d’accès vers une source de données.
Il faut donc toujours conserver les données originales auxquelles il est lié. Il est possible de générer un fichier de couches avec un fichier vectoriel (shapefiles, classe d’entité d’une géodatabase) ou matriciel.
Si vous utilisez souvent les mêmes données dans vos projets, comme des couches de cartographie de base (routes, rivières, lacs et courbes de niveau), il serait très pertinent de créer un ou des fichiers de couche afin de toujours conserver la même symbologie et les mêmes paramètres d’affichage, sans avoir constamment à les définir.
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Voici quelques exemples concrets d’utilisation pour montrer comment ces fichiers peuvent faciliter votre travail et votre performance :
Il est possible de conserver une symbologie constante pour les routes, les rivières et les polygones d’interventions. Ainsi, avec des standards visuels, il est plus facile d’interpréter l’information rapidement.
Vous pouvez enregistrer des paramètres d’échelle d’affichage variable afin de réduire la quantité de couches affichées à l’écran. Très pratique dans le cas où l’affichage de certaines données nuit à la lisibilité des cartes et à la rapidité d’affichage à partir d’une certaine échelle.
Par exemple, comme les rivières et les courbes topographiques sont des fichiers généralement volumineux et difficiles à distinguer à une échelle supérieure à 1:50 000, il est possible d’activer ces couches seulement lorsque l’échelle est sous ce seuil.
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Grâce aux filtres sur les entités d’une couche (Definition Query), il est possible d’exclure certaines données d’une couche et ainsi réduire le temps d’affichage et d’analyse. Les données exclues ne peuvent également plus être sélectionnées. Par exemple, dans un fichier très volumineux comme un feuillet écoforestier, il est possible de filtrer les données afin de ne faire apparaître que les milieux humides et les lacs. Le fichier est donc beaucoup plus léger dans le projet, bien que les données exclues soient toujours présentes dans le fichier source.
En combinant les filtres d’entité et les échelles variables, il est possible de mettre en place des systèmes d’affichage efficace. Par exemple, un fichier de couche contenant toutes les routes de notre projet est activé jusqu’à une échelle de 1:75000, puis lorsque l’on dépasse ce seuil, un autre fichier avec un filtre excluant tous les chemins secondaires prend le relais. Il ne laissent donc apparaître que les chemins principaux.
Lorsqu’on enregistre un fichier de couche à partir d’un jeu de données, il est ensuite possible de l’utiliser sur d’autres jeux de données pour obtenir les mêmes ajustements. Il suffit de changer la source de données qui est liée à la couche et d’enregistrer une copie ou tout simplement d’importer la symbologie d’un fichier de couche.
Évidemment, pour que la symbologie et les étiquettes fonctionnent convenablement, il est important que les champs et les valeurs déterminantes de la symbologie soient communs dans ces autres jeux de données.
Pour enregistrer un fichier de couche dans le logiciel ArcGIS, rien de plus simple! Lorsque l’affichage de votre couche vectorielle ou matricielle à l’écran est finalisée, il suffit de cliquer avec le bouton droit sur celle-ci dans la Table des matières (Table of contents).
Sélectionner ensuite l’option Enregistrer Comme Fichier De Couche (Save As A Layer File). Le fichier résultant .LYR peut être enregistré n’importe où sur votre disque et il n’y a aucune obligation qu’il soit dans le même document que la source de données. Sachez cependant qu’il n’est pas possible d’enregistrer un fichier de couche dans une géodatabase.
Dans des cas précis, lors de la création d’une ou plusieurs couches à l’aide du Model Builder ou d’un script Python, on peut spécifier un fichier de couche pour la symbologie afin que les couches créées par le modèle, lorsqu’ajoutées à Arcmap, respectent la symbologie désirée.
Il est possible d’enregistrer un groupe de couches dans un seul et même fichier de couche. Tout d’abord, pour grouper les couches ensemble, il suffit de sélectionner toutes les couches que l’on veut grouper dans la Tables des matières (Table of contents), de cliquer avec le bouton droit sur celles-ci et de sélectionner Group.
Comme précédemment, sélectionner ensuite l’option Enregistrer Comme Fichier De Couche . En important le fichier résultant dans votre mxd, toutes les couches apparaîtront.
Afin de faciliter le partage des données, on peut créer un paquetage de couches qui contient à la fois le fichier de couche avec toutes les propriétés d’affichage, ainsi que le jeu de données qui y est lié. Il suffit d’enregistrer un paquetage de couche avec l’option Créer un paquetage de couches.
Cette fonctionnalité est disponible dès la version 9.2 dans ArcGIS. Les deux fichiers ne feront alors plus qu’un et ainsi les utilisateurs n’auront pas à chercher les sources de données ou à gérer deux fichiers. Pour ouvrir le paquetage, vous pouvez utiliser la fonction Extraire le paquetage, ou sélectionner le fichier dans le Catalogue et le glisser dans ArcMap, ou bien cliquer droit et choisir Décompresser.
Les applications des fichiers de couche sont nombreuses et l’utilisation de ces derniers dans le cadre de vos travaux peut réellement améliorer votre performance, que ce soit au bureau ou sur le terrain. Cela peut faciliter la lecture de vos cartes et améliorer la vitesse d’affichage de vos données.
Si vous désirez en savoir davantage sur les manières dont la géomatique peut faciliter votre travail, consultez la section géomatique forestière.